LUBIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1636 « trouble, embarras » (
David Ferrand,
Muse normande, éd. A. Héron, t. 2, p. 138); 1642 « caprice » (
Oudin Fr.-Ital. :
lubie, fantasticheria). Orig. obsc. Peut-être création sav. d'apr. le verbe impers. lat.
libet, lubet « il plaît », finale
-ie d'apr.
fantaisie, envie (v.
EWFS2). Serait à rapprocher de l'a. fr.
lubauwe, lubave « fantaisie, bizarrerie »
ca 1270,
Chansons et dits artésiens du XIIIes. éd. A. Jeanroy et H. Guy, II, 53 et XXIV, 13 (v.
FEW t. 5, p. 427 et
Bl.-W.). Selon une autre hyp.,
lubie serait un empr. à l'ital.
ubbia « préjugé; lubie » (
xives. ds
DEI) (
cf. Romania t. 4, p. 499, mais v. cependant
Romania t. 27, p. 502;
REW3n
o6026;
DEI, s.v. ubbia).