LIVARDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1752 corderie « corde d'étoupe autour de laquelle on tortille le fil pour lui faire perdre le tortillement et le rendre plus uni »
(Trév.). II. 1773 mar. (
Bourdé de Villehuet,
Manuel des marins, p. 69-70). I orig. obsc., peut-être de
livarde II, mais cette hyp. fait difficulté tant du point de vue sém. (l'un étant attesté en corderie, l'autre en mar.) que du point de vue chronol. (le 1
erétant vivant dès la seconde moitié du
xviii es., tandis que le 2
e, excepté les attest. de 1773 et de 1797
(cf. supra), est rare av. la seconde moitié du
xixes.). II prob., et malgré le
FEW t. 23, p. 97a qui classe ce mot parmi les matériaux d'orig. inc., de l'adv. néerl.
lijwaarts « sous le vent ». Essentiellement attesté dans le syntagme
lijwaarts zeil « voile sous le vent », ce mot a été pris pour un adj. Le fr.
livarde serait donc une substantivation de l'adj.
livarde (s. -ent.
voile) v.
FEW t. 16, p. 465a.