LISSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xies.
lischier « repasser (au fer chaud) » (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, § 649);
xiiies.
licier (
Schlessinger,
Die altfranzösischen Wörter im Machsor Vitry, § 56, p. 444);
2. a) 1280-90
leucher « rendre lisse, frotter » (
Gautier de Bibbesworth,
Traité, éd. A. Owen, 1033); de nouv.
xves. [ms.]
marbre licé « poli, uni » (
Aiquin, éd. J. des Longrais, 2076); 1553 (P.
Belon,
Observations I, 14 ds
R. Philol. fr. t. 43 (1931), p. 194 : La licorne ... est
lissee et brunie);
b) 1564 « rendre lisse une étoffe,... » (
Thierry :
lisser ou calendrer de la toile ou autre chose);
3. part. passé
a) 1671
amande lissée (M
mede Sévigné, Lettre du 13 mai ds
Correspondance, éd. R. Duchêne, t. 1, p. 252)
b) 1765 subst. masc.
grand, petit lissé (Encyclop.). Prob. issu d'un croisement du lat.
lĭxare, proprement « faire cuire dans l'eau; extraire par lixiviation », attesté vers 800 au sens de « repasser, polir » (
cf. FEW t. 5, p. 383b) avec
allīsus « élimé (en parlant d'étoffe) », d'où la voyelle
-i- en gallo-rom. Le fr.
lisse1et
lisser s'est surtout répandu à partir de la seconde moitié du
xviesiècle.