LIQUIDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1520 « régler en calculant l'actif et le passif, en percevant les créances et en payant les dettes » (
Coustumes de Bordeaux ds
Nouv. Coutumier gén., t. 4, p. 893); spéc. emploi abs. 1832 « réaliser ses biens » (
Say,
Écon. pol., p. 528);
2. 1839 « régler définitivement une question, mettre fin à une situation » (
Balzac,
Corresp., t. 3, p. 749 : Ces 6 volumes in-8
liquident un traité passé il y a un an avec MM. Souverain et Charpentier [éditeurs]); d'où « se débarrasser de »
a) quelque chose 1866 (
Goncourt,
Journal, p. 304);
b) quelqu'un (spéc. en l'éliminant physiquement) 1928 (
Malraux,
Conquér., p. 82);
3. 1866 « vendre à bas prix » (
Amiel,
Journal, p. 189). Prob. empr. à l'ital.
liquidare, attesté au sens 1 dep. début
xvies. (
Sanudo ds
Batt.), proprement « rendre fluide, liquide » (dep.
ca 1300,
ibid.), empr. au lat. tardif
liquidare (
ves. ds
TLL), dér. de
liquidus (
liquide1*).