LINON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1566
lignon Péronne (
La Fons,
Gloss. ms., Bibl. Amiens ds
Gdf.
Compl.); 1606 (
Nicot). Dér. de
lin*; suff.
-on*; ce mot fait suite au m. fr.
linomple « linon » (apr. 1449,
Louis de Beauvau,
Pas d'armes de la bergère, 313 ds
Œuvres du Roi René, éd. Quatrebarbes, t. 2, p. 59 − encore utilisé par
La Fontaine,
Songe de Vaux ds
Œuvres, éd. H. Régnier, t. 8, p. 286) prob. formé de
lin* et d'une seconde partie d'orig. discutée qu'on a proposé d'identifier avec l'adj. a. fr.
omple « uni, simple [en parlant d'une étoffe] » (1323
omples draps Arch. du Pas-de-Calais ds
Gay), terme localisé dans les parlers du nord et du nord-est, qualifiant le plus souvent le mot
drap − et jamais le mot
lin − (
Gay,
Gdf.) et lui-même d'orig. obs., les hyp. avancées n'emportant pas l'adhésion : d'après E.G.
Wahlgren ds
St. neophilol. t. 8, 1935, p. 1, il serait à identifier avec l'adj.
ample* au sens de « beau », avec évolution phon. de l'initiale propre aux dial. indiqués (
cf. EWFS2); d'après A.
Lombard ibid., p. 69,
omple serait issu de *
uniplus, formé de
uni[
formis] et de [
du]
plus, [
tri]
plus; v. aussi
FEW t. 5, p. 369 b, note 3.