LIGATURE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1377 [éd. 1495]
ligadure prob. méd. (B.
de Gordon,
Pratiq., II, 10 ds
Gdf.
Compl.); 1398 [ms.
xves.] prob. méd. (
Somme MeGautier, BN 1288, fol. 30 d,
ibid.); 1575 méd. (
Paré, éd. J. Malgaigne, t. 1, p. 351 a : ...
ligature en la racine de la loupe avec menue ficelle);
b) 1671 « nœud pratiqué avec un lien » (
Pomey);
c) 1796 hortic. « bande retenant un emplâtre placé sur la partie malade d'un arbre » (
Encyclop. méthod. Art aratoire et jard., p. 136 a);
2. ca 1480
ligature empl. par image « ce qui lie, enchaîne, inhibe » (
Mistère Vieil Testament, éd. J. de Rothschild, 39847); 1584 « paralysie génétique due à un maléfice, un charme » [
cf. lier II C « nouer l'aiguillette »] (G.
Bouchet,
Serées, I, 187 ds
Gdf.
Compl. :
ligature charmee);
3. 1538 « action de lier » (
Est.,
s.v. ligatura);
4. 1582 « sorte d'étoffe grossière » (
Tarif d'entrée à Calais ds
Gay);
5. 1680 typogr. « ensemble de 2 lettres liées » (
Rich.). Empr. au b. lat.
ligatura « ligature, action de lier », spéc. méd.; fig. « inhibition, empêchement »; les formes
ligadure sont influencées par le prov.
ligadura (1465,
Pansier t. 3, p. 103 b);
cf. le dér. pop. de
lier au moyen du suff.
-ure : a. fr.
liüre (fin
xiies. « ligature »
Sermons de St Bernard, 81, 18 ds T.-L.;
ca 1200 « lien, bande liant une partie du corps »
Dialogues Grégoire, 98, 20,
ibid.).