LIERNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1296 charpent. « pièce de bois transversale servant à relier et à maintenir les pieux d'une palée [construite au port de Grève sur la Seine] » (doc.
ap. É.
Boileau,
Métiers, éd. Depping, p.
xxi),
cf. Trév. 1704 :
lierne de palée; 2. 1561 charpent. « pièce de bois servant à relier deux pièces de charpente d'un comble » (
Delorme,
Inventions, fol. 8 v
ods
Quem. DDL t. 4),
cf. 1676 (
Félibien p. 121 :
Liernes. Servent pour les planchés en galetas, et s'assemblent sous les faites d'un poinçon à l'autre);
3. 1568 archit. « nervure de pierre réunissant dans une voûte gothique, le sommet des tiercerons à la clé de voûte » (
Delorme,
Archit., IV, 8, éd. 1568 ds
Gdf. cf. éd. 1576, IV, 8, fol. 107 r
o). Se rattache prob. à
lier*, mais le procédé de dérivation demeure obscur. Le
FEW t. 5, p. 331a, note 35, fait un rapprochement avec
luc- (lux, luceo, lucerna), a. fr.-comtois
baherne (*
batare), etc. (Suff.
-erna, peut-être d'orig. étrusque,
cf. Ern.-
Meillet,
s.v. cisterna, lanterna, nassiterna).