LICENCIER1, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xives. « [rendre libre] congédier, renvoyer » ici, un haut personnage disgracié (
Froissart,
Chron., IV, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 14, p. 321); 1565 des domestiques (
Édit du roi pour contenir les serviteurs ds
Variétés hist. et litt. éd. P. Jannet, t. 7 [et non 6
Gdf.
Compl.] p. 207);
2. 1611 pronom. « se rendre trop libre, s'affranchir » (E.
Pasquier,
Rech., VIII, 3 ds
Gdf.
Compl.); av. 1704
id. « s'accorder trop de liberté (dans la conduite) » (
Bourdaloue,
Exhort. sur l'obs. des règles, t. 1, p. 223 ds
Littré);
id. trans.
licencier le cœur (
Id.,
Sévérité chrét., 2 ds
DG);
3. 1655 « s'affranchir de, refuser (quelque chose) » (
Molière,
Étourdi, V, 11). Empr. au lat. médiév.
licentiare « licencier, congédier » (
xiies.
Pierre de Blois ds
Blaise Latin. Med. Aev.) et « permettre » (av. 1240 ds
Nierm.), le sens 2 ayant subi l'infl. de
licence* « abus de liberté ».