LEVÉE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1
erquart
xiiies. « impôt » (
Reclus de Molliens,
Charité, 54, 11 ds T.-L.);
b) 1559 milit. « enrôlement » (
Amyot,
Vie des hommes illustres, Coriolan, t. 1, 151 r
o); 1793, 14 août
levée en masse (cité ds F. A.
Aulard,
La société des Jacobins, t. 5, p. 351 ds
Ranft, p. 100);
c) 1680 « cartes ramassées par un joueur » (
Rich.; v. aussi
levé);
d) 1808 « action de lever les lettres mises à la boîte » (
Boiste);
e) 1867 comm. « somme retirée dans une banque ou un établissement de crédit » (
Littré);
f) 1936 dr.
levée de jugement (
Cap.);
2. a) 1269
leveie « remblai de terre, de pierres, de maçonnerie » (M.
Canat de Chizy,
Doc. inéd. pour servir à l'hist. de la Bourgogne, p. 95);
b) 1537 « digue élevée le long d'un cours d'eau » (
Avis des officiers de la maistrise d'Orl., ap. Le Clerc de Douy, t. II, f
o8 v
o, A. Loiret ds
Gdf. Compl.);
3. ca 1389
lievee de bouclier « démonstration d'arrogance » (
Philippe de Mezieres,
Songe du vieil pelerin, éd. G. W. Coopland, chap. 270, t. 2, p. 375);
4. a) 1549 « action de faire cesser » (
Est. : les
levees de la Cour);
b) 1679
levée du scellé (J.
Savary,
Parfait négociant, 2, 376 ds
FEW t. 5, p. 278b);
c) 1690
levée du corps (
Fur.);
d) 1765 « suppression » (
Encyclop. : levée des défenses ou d'une opposition);
e) 1842
levée d'écrou (
Reybaud,
J. Paturot, p. 440);
f) 1936
levée d'option (
Cap.);
g) 1949 psychanal.
levée des résistances (
Freud,
loc. cit.). Part. passé fém. subst. de
lever1*.