LEVIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Ca 1130 « bâton, barre de bois » (
Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, réd. AB, 2037);
B. 1.a) Ca 1160 « barre rigide reposant sur un point d'appui et permettant de soulever un fardeau » (
Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 1143);
b) 1684 fig. « moyen d'action » (M
mede Sévigné,
Corresp., 15 nov., éd. R. Duchêne, t. 3, p. 158 [ici, en parlant d'une pers.]); 1754 (
Diderot,
Interprétation de la nature, p. 192 : les
leviers avec lesquels la philosophie s'est proposé de remuer le monde);
2. a) 1812 chir. obstétr. (
Mozin-
Biber);
b) 1820 chir. dent. (
Nysten Suppl.);
c) 1820 chir.
(ibid.); 3. a) 1867 « organe de commande d'une machine » (
Lar. 19e, s.v. changement : levier de changement de marche); 1899 automob.
levier de changement de vitesse (P.
Giffard,
La Fin du cheval, p. 178 ds
Fr. mod. t. 42, p. 356);
b) 1931 fig. « poste de direction, de contrôle » (
Bernanos,
Grande peur des bien-pensants, p. 10 : le radicalisme crispé aux
leviers du pouvoir); 1936
les leviers de commande (
Maritain,
Human. intégr., p. 287). Dér. de
lever1*; suff.
-ier*.