LETTRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 2
emoitié
xes.
letres « connaissance que procure l'étude des livres » (
St Léger, éd. J. Linskill, 18 [ms. :
litteras]);
2. 1538 « étude de la grammaire, l'éloquence, la poésie » (
Est.,
s.v. literarius);
3. 1580
homme de lettres « lettré » (
Montaigne,
Essais, livre 1, chap. 25, éd. Villey, Saulnier, t. 1, p. 139);
4. 1671
lettres humaines (
Pomey).
B. 1. 1130-40 « signe graphique représentant un son » (
Wace,
Conception Notre-Dame, éd. W. R. Ashford, 1097);
2. 1486 « caractère typographique » (
Doc. ds
Wolf (L.)
Buchdruck, p. 41);
3. 1690
lettres numérales (
Fur.,
s.v. numeral). C. 1. ca 1160 « inscription, texte » (
Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 4-481);
2. ca 1170 « sens littéral, étroit » (
Marie de France,
Lais, éd. J. Rychner,
Guigemar, 23);
3. 1275-80
a la lettre (
Jean de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 6580);
4. 1794
estampe avant la lettre (
Chamfort,
Caract. et anecd., p. 164) d'où 1858 fig.
avant la lettre (
Goncourt,
Journal, p. 568).
D. 1. Ca 1170 plur.
lettres « écrit envoyé à quelqu'un » (
Marie de France,
op. cit., Deus Amanz, 110), au plur. en a. fr.;
2. 1234 « acte officiel » (A.N. Mus., vitr. 42, piece 233 ds
Gdf.
Compl.). Du lat.
littera « caractère d'écriture » et, sous l'infl. du gr. γ
ρ
α
́
μ
μ
α
τ
α (v.
Ern.-
Meillet) au plur. « lettre, missive; acte officiel; ouvrage, écrit; connaissance littéraire, culture »; l'acception « sens littéral d'un texte » remonte au lat. chrét. (v.
Blaise Lat. chrét.).