LENDIT, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1
remoitié
xiies. « notification, commandement » (
Ps. Cambridge, 74, 2 ds T.-L. : cume je receverai
lendit [
cum accepero condictum]), emploi isolé.
B. 1. 1176-81 (
Chrétien de Troyes,
Charrette, éd. M. Roques, 1482. Quant la foire iert plainne au
landi);
2. 1690 « vacation accordée au Parlement et aux Universités pour aller à la foire du lendit » (
Fur.,
s.v. Landi). Issu, avec agglutination de l'art. déf., du lat.
indictum (part. passé substantivé de
indicere « déclarer publiquement, notifier, convoquer, fixer »), attesté en lat. chrét. au sens de « commandement, notification » (
Blaise Lat. chrét.), d'où son emploi en lat. médiév. pour désigner des foires publiques [proprement l'annonce, la proclamation, le ban de la foire] (1096, Anjou ds
Du Cange,
s.v. indictum 3).
Indictum désigne en partic. les fêtes − à l'origine, leur proclamation − célébrées le 8 juin 1048 en l'honneur des reliques de la Passion reçues en 1047 par l'abbaye de Saint-Denis, ces fêtes ayant entraîné la création de foires à l'intérieur du bourg. Une foire extérieure, résultat de l'extension de la 1
re, fut créée et cédée par Louis VI aux moines : les termes de
indictum désignant les fêtes et de
nundinae indicti désignant la foire figurent dans cette charte de donation du 3 août 1124 (Arch. nat. K 22, n
o4, éd. L. Levillain ds
R. hist., t. 154, p. 247);
indictum désigne peu après la foire elle-même (1138-45
Suger,
Vita Ludovici Grossi, éd. A. Waquet, XXVIII, p. 228).