LAÎCHE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [Fin
xies. (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1,
lesche : « laîche »)];
ca 1250
lesche (
Joufroi, éd. P. B. Fay et J. L. Grigsby, 1928). Représente un type *
lĭsca, attesté par le lat.
lisca, de même sens (fin
viiies.,
Gloses de Reichenau, éd. H.-W. Klein et A. Labhardt, t. 1, p. 450 :
carecto : lisca) et l'a. h. all.
lehscha « id. » (
xies. ds
FEW t. 5, p. 373b);
cf. aussi le m. h. all.
liesche et l'all.
Liesch « id. ». L'ext. du mot en all. (Franconie et Alémanie), fait penser à une étymol. germ., mais la propagation de celui-ci, à partir du Nord de l'Espagne jusque dans tout le domaine gallo-roman et l'Italie du Nord n'est guère favorable à cette hypothèse. La variété et la répartition des formes rencontrées dans le domaine gallo-roman et germ. pour la voyelle du rad. (e/ie < ī : piém.
lesca; m. néerl.
lies(c)...; o/u/ue < ọ : champ.
lauche; néerl. dial.
leus, luutjch; rhénan
lüüsch... et i < ī : lomb., piém., génois
lisca, alémanique de Suisse :
lische) et le caractère non germ. de l'alternance vocalique, invitent à penser que ce groupe de mots vient de la lang. d'un peuple prégermanique et prélatin.
Cf. FEW t. 5, pp. 372a-374b et
Bl.-W.
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