LARDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1155 « introduire (dans une viande) un morceau de lard » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 14119); 1393 « piquer d'ingrédients divers » ici du persil (
Ménagier de Paris, éd. Soc. Bibliophiles français, II, 177); fig. 1654 « entremêler » (
Cyrano,
Pédant joué, 174 ds
IGLF : les descriptions de nos écrivains d'aujourd'hui ne
sont lardées d'autre chose que des faits d'armes de ces deux gladiateurs [l'Art et la Nature]);
2. 1176-84 « piquer, transpercer » (
Gautier d'Arras,
Eracle, éd. G. Raynaud de Lage, 3020); au fig. 2
etiers
xiiies. (
Poire, 621 ds T.-L.);
3. ca 1200 p. anal. « garnir » (
Escoufle, 2984,
ibid.);
4. technol. 1678 mar.
larder la bonnette (
Guillet, p. 205); 1690 jeux
larder une carte (
Fur.); 1765 rubanerie, soierie
(Encyclop.); id. larder un cheval (ibid); 1794 typogr.
copie lardée d'italique (
Momoro,
Impr., p. 222); 1867 « planter une multitude de clous dans une pièce de bois afin de faire tenir le plâtre qu'on y applique » (
Littré). Dér. de
lard*; dés.
-er.