LARD, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1180-90 « graisse entre chair et peau des mammifères » (
Alexandre de Paris,
Alexandre, IV, 762 ds Elliott Monographs, 37, p. 338 : frit comme
lars en paiele); spéc.
a) xiiies.
lart de porc (
Le Régime du Corps de Maître Aldebrandin de Sienne, 172, 12 ds T.-L.);
b) 1389
lart pour larder qui ne soit maigre (
Eustache Deschamps,
Le Miroir de Mariage, éd. G. Raynaud, IX, 47); 1680
petit lard (
Rich.); 1873
petit lard ou lard maigre (Lar. 19e); c) début
xves.
lart gras (
Taillevent,
Le Viandier, éd. J. Pichon et G. Vicaire, p. 61);
2. 1180-90 « chair humaine » (
Alexandre de Paris,
op. cit. II, 2957 ds Elliott Monographs, 37, p. 138); 1534 sens érotique
frotans leur lard (
Rabelais,
Gargantua, éd. R. Calder, p. 31); 1611 fig. et fam.
faire du lard (
Cotgr.);
3. p. anal.
a) 1701 « partie de l'arbre sous l'écorce » (L.
Liger,
Nouvelle Maison Rustique, I, 53 d'apr.
FEW t. 5, p. 190);
b) 1765
pierre de lard « stéatite » (
Encyclop. t. 9, p. 291). Du lat.
lardum, d'abord
laridum.