LARBIN, subst. masc. Étymol. et Hist. 1. 1827 « mendiant » ( Grandval, Vice, p. 105), sens isolé; 2. 1829 « domestique » ( Mém. d'un forban philosophe p. 177 [ici, fém.]); 3. 1872 « homme servile » ( Goncourt, Journal, p. 905). Orig. obsc. ( FEW t. 23, fasc. 119, p. 59b). Peut-être altération, avec agglutination de l'art. déf., de l'arg. habin « chien » ( ca 1460, Greban, Mystère des actes des apôtres, éd. 1537, 1540 ou 1541, l. 8, f o104 v ods Sain. Sources arg. t. 2, p. 372; ca 1566, Rasse des N
œuds, Jargon ds Romania t. 83, p. 310, s.v. sabre; v. aussi Sain. op. cit. t. 2, p. 383), lui-même var. de hapin « id. » (1725, Vice puni ds Sain. op. cit. t. 1, p. 333) dér. de happer « attraper par la gueule » ( FEW t. 4, p. 382a et t. 22, fasc. 138, p. 6b; Esn.). À rapprocher, pour l'évol. sém., de hubineux « catégorie de gueux qui prétendaient avoir été mordus par des bêtes enragées et faire un pèlerinage à Saint-Hubert » (1561 Rasse des N
œuds, Abbuz ds Romania t. 83, p. 304), hubins « id. » (1628 Jargon de l'argot réformé ds Sain. op. cit. t. 1, p. 225), hubin « chien » (1728, Jargon..., ibid. t. 1, p. 196, note 3), lubin « domestique » (1821, Ansiaume ds Esn.).
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