LAQUE, subst.
Étymol. et Hist. 1. a) xives.
lache « matière résineuse » (
Moamin II, 86, 2 ds T.-L.); 1500
laque (s. réf. ds
FEW t. 19, p. 105a);
b) 1718
lacque masc. « vernis de Chine noir ou rouge »
(Ac.);
c) 1738
laque fém. « objet d'art enduit de laque » (
Voltaire,
Lettres à Frédéric, Pr. Roy. de Prusse, déc. ds
Brunot t. 6, p. 424, note); 1803 masc. (
Boiste);
2. 1548 « vernis coloré, peinture transparente utilisés comme la laque » (E.
Coyecque,
Recueil d'actes notariés..., t. 2, p. 233 : glacé de
lacque de Venize);
3. 1957 cosmétologie (
L'Aurore, 20 déc., p. 7). Empr. à l'ar.
lakk « laque », lui-même empr. au persan
lāk, et celui-ci à l'hindoustani
lākh, du skr.
lākṣā
« tache, marque; cent mille » puis nom donné à la cochenille-laque
(Coccus lacca) en raison de son pullulement, enfin nom de la sécrétion résineuse de certains arbres d'Extrême-Orient provoquée par la piqûre de cet insecte (
Lok. n
o1295;
FEW t. 19, p. 105;
Klein Etymol., s.v. lac). Au sens 3 : la première laque a été créée en 1955 en Amérique et fabriquée pour la première fois en France en 1956 (d'apr.
Lar. encyclop. Suppl. 1968).