LAINIER, -IÈRE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. 1
erquart
xiiies. péj. « mercenaire qui, préposé à la garde d'un troupeau, s'applique seulement à tirer le plus grand profit possible de leur laine » (
Reclus de Molliens,
Carité, 126, 5 ds T.-L.), ex. isolé;
2. a) 1296 « commerçant en laine » (
Taille de Paris, éd. K. Michaëlsson, p. 121,
ibid.);
b) 1306 « ouvrier en laine » (
Guillaume Guiart,
Royaux lignages, éd. N. de Wailly et L. Delisle, 14746), v. aussi
De Poerck t. 2, pp. 110-111; 1344
laniere subst. fém. (
ibid., p. 111).
B. Adj.
1. 1743
barque lainière « petit bâtiment français qui apporte en contrebande des laines d'Angleterre » (
Savary,
s.v. lainière);
2. 1840
marchand lainier (
Ac. Compl. 1842);
3. 1867
L'industrie lainière (
L'Exposition Universelle de 1867, t. 2, p. 342, Les tissus de Roubaix). A 1 dér. de
laine*; suff.
-ier*. A 2 du lat.
lanarius « ouvrier en laine » à basse époque, « marchand de laine » au Moy. Âge (1230
lanerius, 1258
lanarius; v. aussi
Blaise Latin. Med. Aev.). B dér. de
laine*; suff.
-ier*;
cf. l'adj. lat.
lanarius « relatif à la laine ».