LAINE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1
remoitié
xiies. « poils souples constituant la toison de certains mammifères » (
Psautier Oxford, éd. F. Michel, CXLVII, 5); 1130-40 (
Wace,
Conception N. D., éd. W.R. Ashford, 1172); 1205-50 « [toison] peau (d'un mouton), v. G.
Tilander,
Lex. Renart, s.v. » (
Renart, éd. E. Martin, XIII, 1841, 1855); 1380
bestes a laine (doc. ds
Du Cange,
s.v. vaccaticum);
b) 1256
fil de lainne (
Aldebrandin de Sienne,
Rég. du corps, 74, 14 ds T.-L.);
id. reube de lainne (
id., 65, 9,
ibid.); 1262
filler leine (
Jean Le Marchant,
N.-D. de Chartres, 150,
ibid.);
ca 1274
dras de laine (
Adenet Le Roi,
Berte, éd. A. Henry, 1788); 1393
laine cardée, v.
carder; c) fig. 1550
avoir les piez de laine « être lent à agir » (
Du Bellay,
La Musagnoeomachie ds
Hug.); 1687 (
Sévigné,
Lettres, éd. E. Gérard-Gailly, t. 3, p. 177 : ses jambes sont de
laine; elle ne se soutient que vers les quatre heures);
d) 1640
se laisser manger la laine sur le dos (
Oudin Curiositez, s.v. laine);
2. ca 1200 « étoffe, vêtement de laine » (
Poème moral, 277 c ds T.-L.), v.
De Poerck, t. 1, chap. 1 (technique) et t. 2, p. 107; v. aussi
tire-laine. Du lat.
lana « laine », b. lat. « habit de laine ».