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LÉGÈRETÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. A. 1. 1150 « caractère de ce qui est inconsidéré, acte inconsidéré » (Éverard de Kirkham, trad. des Distiques de Caton, éd. E. Stengel, p. 141, 162e: Ne seit redampné Par nul legerté); cf. 1538 (Est., s.v. temeritas); av. 1778 « faute commise par défaut de réflexion » (Voltaire, Mél. litt. Comm. hist. sur œuv. aut. Henr. ds Littré); 2. 1170 legierté « instabilité, inconstance, manque de sérieux » (Horn, 1198 ds T.-L.); ca 1190 id. (Adgar, Légendes de Marie ds Romania t. 32, p. 404, 2 : ... un clers de grant legierté; Mut esteit de legieres murs); 1355 (Bersuire [ms. Bibl. nat. fr. 20312 ter], fol. 58 rods Littré : en la cité... plus de legereté et de licence). B. 1. xiiies. legierté « qualité d'une pers. au corps souple et agile » (Merlin, II, 119 ds T.-L.); 1285 loigiereté (Serm. ms. Metz 262, fol. 12 c ds Gdf. Compl.); 2. 1690 légèreté de la main (Fur.). C. 1691 « caractère délicat, élégant d'un ouvrage de l'esprit » (La Bruyère, Caractères, Des jugements [6eéd.], éd. J. Benda, p. 361). II. fin xiies. « caractère de ce qui est peu pesant » déf. donnée par Gdf. (De Confess. BN 19525, fol. 83 rods Gdf. Compl. : legerté [sans cont.]); 1remoitié xives. (Gloss. abavus, ms. Vatican 2748, 3426, éd. M. Roques t. 2, p. 177 : levitas, ligiereté). Dér. de léger*; suff. a. fr. -té (lat. -itatem) remplacé par -eté*, de formation française.