JUREUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1174-76 « celui qui témoigne de la probité de la partie » (G.
de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 4110);
2. ca 1223 plus gén. « celui qui jure, qui fait un serment » (G.
de Coincy,
Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, II, Mir 23, 238);
3. ca 1223 « celui qui jure, qui blasphème en prenant un être sacré à témoin » (
Id.,
ibid., II, Mir 23, 273 : Ribaus n'est pas hardis
jurere Qui espargne Dieu ne sa mere),
cf. 1531 « blasphémateur, celui qui profère des jurons » (C.
Marot,
Chant Royal Chrestien, 46, éd. C. A. Mayer,
Œuvres diverses, p. 181);
4. 1795 « prêtre qui a prêté serment à la Constitution Civile du Clergé en vigueur de 1791 à 1802 » (
Proclamation au nom du Roi, 4
o, 25 mai 1795 ds
Brunot, t. 9, p. 895, note 7). Dér. de
jurer* (suff.
-eur2*),
cf. aussi lat.
jurator, dér. de
jurare désignant un répartiteur de l'impôt puis employé plus gén. au sens de « celui qui prête ou a prêté serment »
(cf. TLL s.v.).