JUNTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1581
juncte nom donné à certains conseils ou assemblées, en Espagne et au Portugal (
Arch. munic. de Bayonne, Registres fr., 2, 95 d'apr. K.
Baldinger ds
R. Ling. rom. t. 20, p. 82); 1665
junta (F.
de Bassompierre,
Mém., t. 2, p. 271 ds
Reinh., p. 214); 1669
junte (
Journal d'un voy. d'Esp., p. 335 ds
Boulan, p. 77); 1831 p. ext.
espèce de junte perpétuelle appliqué à la presse fr. (
Balzac,
Œuvres div., t. 2, p. 361);
2. 1871 au fig. « gouvernement dictatorial » (J.
Deboul,
La Crise sociale, p. 28 ds
Dubois Pol., p. 261,
s.v. comité exécutif); 1959 « gouvernement militaire ayant pris le pouvoir par coup d'état » (
Rob.). Empr. à l'esp.
junta « assemblée, réunion » (dep. 1055 d'apr.
Cor.), plus spéc. « assemblée administrative, judiciaire, etc. » et « ensemble d'individus nommés pour diriger les affaires d'une collectivité » (v.
Al.), part. passé subst. issu du lat.
juncta, fém. de
junctus, part. passé de
jungere (
joindre*).