JUGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1170 « celui auquel on attribue le soin d'arbitrer un différend, de résoudre une question » (
Rois, éd. E. R. Curtius, p. 85, 4);
ca 1510 « arbitre d'un combat » (J.
d'
Auton,
Chroniques, éd. R. De Maulde La Clavière, t. 3, p. 39);
b) ca 1170 « chef politique et religieux des Hébreux » (
Rois, ibid., p. 15, 15);
c) 1356
vray juge (en parlant de Dieu) (
Miracles ND par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, t. 3, 17, 1015);
2. 1174 « celui qui est chargé d'appliquer les lois civiles et pénales » (G.
de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 2879); spéc. 1688
juge de paix (Miege,
s.v. justice);
3. a) 1269-78 « celui qui est appelé à porter un jugement, à donner une opinion » (J.
de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 6170);
b) 1564
juge de « capable d'apprécier, qualifié pour évaluer quelque chose »
(Indice et recueil universel de tous les mots principaux de la Bible). Du lat.
judicem, acc. de
judex, -dicis « juge, arbitre ». Le développement phonét. de
juge a suivi de celui de
juger, cf. FEW t. 5, p. 55 et 56 a.