JOUG, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fig.
a) 1
remoitié
xiies. « sujétion imposée par un maître, esclavage » (
Ps. Oxford, 1, 3 ds T.-L. [
projiciamus... jugum ipsorum]);
ca 1200
lo jug de dampnation (
Sermons de St Bernard, 20, 19,
ibid.);
b) ca 1265 « contrainte résultant d'un engagement, d'une obligation »
li joug des vertus (
Brunet Latin,
Tresor, éd. J. Carmody, II, LIV, p. 229); 1544
le jou de mariage (C.
Marot Epîtres, xviii, 33, éd. C.A. Mayer, p. 153);
2. ca 1170
les jugs des boès [
juga boum] (
Rois, II,
xxiv, 22, éd. E.-R. Curtius, p. 108);
3. antiq. romaine [
cf. 1526
faire joug « se soumettre » (J.
Marot,
Vray disant advocate des dames, éd.
Anc. poésies fr., t. 10, p. 241] 1690 (
Fur.). Du lat.
jugum « joug, attelage; joug symbolique sous lequel défilaient les vaincus; liens du mariage; soumission, esclavage »; nombreux emplois techn., notamment « dispositif en forme de joug pour lier la vigne (
Varron,
Rust., 1, 81 ds TLL, s.v. , 642, 60, v.
joualle); fléau d'une balance; barre transversale d'un métier ».