JOTTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1
remoitié du
xiies.
joute verte « feuille verte de bette » (
Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel,
xxxvi, 2);
ca 1160 « bette, poirée » (
Moniage Guillaume, I, 204 ds T.-L.); 1538
jotte « bette » (
Est.). Du b. lat.
jotta « bouillon », attesté au
viesiècle, prob. d'orig. gaul. :
jutta, anc. cornique, anc. bret. :
iot « bouillie, marmelade » (v.
IEW t. 1, p. 507). L'évolution sém. du mot s'explique par le fait qu'il a désigné les légumes mis dans la soupe (
cf. joute « étuvée de légumes » 2
emoitié
xiiies.
Médicinaire Liégeois, éd. J. Haust, 1112; « soupe au chou » et
enjouter « brouiller, enivrer »
xiiies., v.
FEW t. 5, p. 91a).