JOBARD, -ARDE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1807 subst.
jobbard (
Francis,
Désaugiers,
Moreau,
Taconnet chez Ramponneau, p. 7 (Barba) ds
Quem.
DDL t. 18); 1808 subst. (Frédéric [
Dupetit-
Méré],
La Famille des Jobards ou
Les Trois cousins, vaudeville en un acte, Paris, 1810, p. 12 : savez-vous ce qu'on appelle un
Jobard, à Paris? [...] C'est une bête); 1834 adj. (
Sainte-
Beuve,
Corresp., t. 1, p. 442). Dér. de
job(e) « niais, sot » (v.
job1); suff.
-ard*.
Cf. en m. fr.
joubard (1571, M.
de La Porte,
Épithetes ds
Gdf. : chien
joubard), de sens obsc., défini « qui aime à plaisanter, à s'amuser » ds
Gdf., « qui aime à folâtrer » ds
FEW t. 4, p. 428b, non défini par
Hug.;
Gdf. cite également
Jobar comme nom propre en 1161 (
Cart. de St Loup, f
o40 v
o, orig., Arch. Aube : Constantius
Jobar), et un verbe a. fr.
enjobarder « tromper, se moquer de » (fin
xiiies.,
Jean de Meung,
Testament, ms. [Rome] Corsini, f
o154d [
xives.]). Le m. fr. et les dial. connaissent d'autres dér. de
job(e) au sens de « sot, nigaud, niais » (
FEW t. 4, p. 428b), v.
jobelin.