JEUNESSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Temps de la vie
1. 1155
juenvlesce « période de la vie humaine s'étendant de l'enfance à l'âge mûr » (
Wace,
Brut, 5685 ds T.-L.); 1578 p. anal. en parlant de végétaux (
Ronsard,
2eLivre des Amours, II,
Mort de Marie, Sonnet, 2, éd. P. Laumonier, t. 17, p. 125);
2. 1155 « état d'une personne jeune; qualité, caractère propres à une telle personne » (
Wace,
op. cit., 1696,
ibid.); 1588 « cette qualité conservée jusqu'à la vieillesse » (
Montaigne,
Essais, II, III, éd. A. Thibaudet et M. Rat, p. 327);
3. ca 1250 « action accomplie par un jeune homme » (
Doon de Mayence, 181 ds T.-L.); 2
emoitié
xives. péj. (
Chevalier de Latour Landry, 75,
ibid. : ses pechiez et ses
jeunesses);
4. 3
etiers
xiiies.
joneche « inexpérience » (
Adam de la Halle,
Jeu-parti, éd. A. Lȧngfors, t. 2, CXIV, 36).
B. Personnes jeunes
1. 1377
jonesce empl. coll. « les jeunes » (
Miracles de N.-D., éd. G. Paris et U. Robert, XXXIV, 48, t. 6, p. 82);
2. av. 1605 fam. « jeune fille, jeune femme » (
Vauquelin de la Fresnaye ds
FEW t. 5, p. 93 b); 1668 (
Racine,
Les Plaideurs, III, 4). Dér. de
jeune*; suff.
-esse*
(-itia); d'apr.
FEW t. 5, p. 95, note 9, le mot, à l'emploi B 2 serait à l'origin. un fém. en
-esse* (<
-issa) de
jeune, considéré par la suite comme une individualisation de l'emploi coll. B 1.