JAUGE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1260 « mesure, capacité que doit avoir un récipient déterminé » (E.
Boileau,
Métiers, 28 ds T.-L.);
b) 1467-68 « ce qui sert à fixer la jauge » (
doc. ds
Gdf.
Compl.);
c) 1676 « instrument employé par les charpentiers pour mesurer des volumes » (
Félibien);
d) 1690 « évaluation du volume de la coque d'un navire et de sa capacité » (
Fur.); 1723 « capacité de la coque d'un navire » (
Savary);
2. a) 1364 « juste profondeur d'un sillon » (A.N. JJ 96, pièce 75 ds
Gdf. Compl.);
b) 1386 « partie de la charrue qui règle le degré de pénétration du sol » (
Arch. JJ 129, pièce 183 ds
Gdf.);
c) 1690 « sillon provisoire laissé entre la terre labourée et celle qui va l'être » (
De La Quintinye,
Instruction pour les jardins fruitiers et potagers, t. 1, p. 104);
d) 1867 « tranchée creusée dans le sol pour conserver momentanément des plantes » (
Littré). De l'a. b. frq. *
galga « verge » (
cf. a. h. all.
galgo « potence, gibet », all.
Galgen « id. »), dont le genre fém. est assuré par le néerl.
galge; FEW t. 16, p. 11b.