JAS1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1643 (
Fournier,
Hydrographie ds
Jal1). Terme originaire des rives de la Méditerranée, empr. au prov.
jas « joug d'une ancre », de même étymon que
jas2*.
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Histoire :
A. « ferme d'estive (dans les Monts du Forez) ». Attesté depuis 1549 [à Chalmazel, département de la Loire] (Drouot, Livradois 3, page 9 : sa montagne et jactz appelés de la Chamboete). À partir de la Loire, le terme s'est diffusé par la suite sur le versant auvergnat des Monts du Forez, où il n'est documenté qu'à partir de 1742 (Marat [Puy‑de‑Dôme], Drouot, Livradois 3, page 10). -
B. « bergerie ». Attesté depuis 1840 (Ac6 Compl. : Jas (écon. rur.), se dit d'Une bergerie, dans certains cantons). -
Origine :
A. Transfert linguistique : emprunt à l'ancien francoprovençal forézien *jas subst. masc. « ferme d'estive » (cf. FEW 5, 7a, *jacium 2 a et Chambon, Lalies 17, 48 pour la survie de ce terme en francoprovençal moderne). Cf. Chambon, ZrP 104, 175‑176 ; Chambon, Lalies 17, 48 ; Chambon in DRF 587a et note c. À ajouter FEW 5, 7a, *jacium 2 a.
B. Transfert linguistique : emprunt à l'occitan de Provence jas subst. masc. « bergerie » (attesté depuis Avignon 1465, Pansier 3 ; FEW 5, 6b‑7a, *jacium 2 a). À ajouter FEW 5, 6b‑7a, *jacium 2 a.
Rédaction TLF 1983 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2005 : Éva Buchi. - Relecture mise à jour 2005 : Jean-Pierre Chambon ; Patrick Sauzet.