JAIS, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1
remoitié du
xiies.
jaiet minér. (
Lapidaires agn., éd. P. Studer et J. Evans, I, 421, p. 44); 1260
gest (
Etienne Boileau,
Métiers, 71 ds T.-L.); 1611
geais (
Cotgr.); 1669
jais ([
Widerhold],
Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr.);
b) ca 1510
noir comme jayet (J.
Lemaire de Belges,
Les Illustrations de Gaule, I, 40 ds
Hug.); 1690
noir comme jais (
Fur.);
c) 1808
noir de jais (
Cabanis,
Rapp. phys. et mor., t. 1, p. 40);
d) 1833
de jais (
Gautier,
Albertus, p. 133);
2. 1690 « verre teint en noir ou métal émaillé de noir » (
Fur.).
B. 1. 1832 emploi adj.
noir jayet (
Raymond); 1867
noir jais (
Littré);
2. 1889 adj. (
France,
Balthazar, Ab., p. 164 : cheval
jayet). Du lat.
gagātem, acc. de
gagātes « jais », gr. γ
α
γ
α
́
τ
η
ς proprement « pierre de Gagas » (Γ
α
́
γ
α
ς, ville et fleuve de Lycie);
cf. l'empr. a. fr.
gagatès (1
remoitié du
xiies.,
Lapidaires agn., V, 1107, p. 240).
Jaiet, jayet, issu par substitution de suff. de la forme rég.
*jaié, s'est contracté en
jai, écrit
jais.