IVRE, adj.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 « dont l'esprit est troublé par le vin » (
Pèlerinage de Charlemagne, 650 ds T.-L.);
2. 1180 « qui a perdu le sens comme une personne ivre » (
Aimon de Varennes,
Florimont, 7741,
ibid. : Non, mai ge sui de parler
ivre);
id. « exalté par une passion violente » (
id., 7956,
ibid. : Tu ais le cuer d'amor tot
ivre). Du lat.
ēbrius; la voyelle initiale est due à l'infl. du
yod de
ebriu; cette explication convient également à l'a. prov.
ibre, ivre, v.
Fouché, pp. 411-412. Les parlers gallo-romans préfèrent, comme le fr. pop. des mots plus expressifs
plein, soûl, rond, etc.