ISOLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 1653 « faire prendre la forme d'une île » (
Saint-
Amant,
Moyse sauvé, éd. Ch. L. Livet ds
Œuvres, t. 2, p. 313 : Une branche du Nil [...]
isole une prairie);
b) 1690 archit. (
Fur. :
Isoler. Faire une piece d'architecture degagée qui ne touche point à une autre. Pour embellir ce chasteau, il le faudroit
isoler);
2. av. 1697
s'isoler (M
mede Sévigné ds
Quem. DDL t. 20); 1722 (
Marivaux,
Spectateur fr., 1721-1724, feuille 10, p. 161 : Mais avisez-vous de vous
isoler, sortez-vous de la foule, vous n'êtes plus pour elles que le sujet tout au plus de deux ou trois distractions);
3. 1758 « faire apparaître séparément » (
Diderot,
Poésie dramatique, p. 277 : Il faut mettre les figures ensemble, les rapprocher ou les disperser, les
isoler ou les grouper);
4. 1758 « mettre (un corps) en dehors du contact d'un autre corps conducteur d'électricité » (
Paulian,
Dict. portatif de physique d'apr.
FEW t. 4, p. 729a); 1789
isolant adj. (
Annales de Chimie, II, 9 ds
Fonds Barbier); 1890
isolant subst.
(Lar. 19eSuppl.); 5. 1761 « considérer à part, sortir du contexte » (
Rousseau,
La Nouvelle Héloïse, t. 2, p. 323);
6. 1821 chim. « obtenir un corps hors de ses combinaisons chimiques » (
Kapeler,
Caventou,
Manuel pharm. et drog., t. 1, p. 148);
7. 1867 ling.
langues isolantes (
Littré). Formé sur
isolé*; dés.
-er.