IRRÉGULIER, -IÈRE, adj.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1283 « qui n'observe pas les règles » (
Beaumanoir,
Coutumes de Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 355);
b) 1763 milit.
troupes irrégulières (
Voltaire,
Hist. de Russie sous Pierre le Grand ds
Œuvres hist., éd. R. Pomeau, p. 454);
2. av. 1382 « (d'une chose) qui n'est pas conforme à la règle » (
Oresme ds
Meunier); spéc.
a) xives. gramm. (
Ms. Bibl. Maz. 578, 42 ds
Thurot, p. 203);
b) 1659
procédé irrégulier (
Molière,
Précieuses, I, 4);
c) 1671
vie irrégulière (
Pomey,
s.v. irrégularité);
d) 1680
bâtiment irrégulier (
Rich.).
B. av. 1300 dr. canonique
li abés irregulers (G.
de Nangis,
Vie de S. Louis, éd. Daunou et Naudet ds
Recueil des Historiens de France, t. 20, p. 437). A dér. de
régulier* (préf.
in-*) d'apr. le lat.
irregularis. B empr. au lat. chrét.
irregularis « qui n'est pas conforme aux canons, à la règle monastique (des pers. et des choses) », subst. au Moy. Âge au sens de « celui qui ne peut être ordonné selon les règles canoniques » (s.d. ds
Blaise Latin. Med. Aev.).
Irrégulier par substitution du suff.
-ier*.