INÉGAL, -ALE, -AUX, adj.
Étymol. et Hist. A. Qui n'est pas égal à un autre, qui ne sont pas égaux entre eux.
1. a) 1370
inequal en parlant de choses (
Oresme,
Ethiques, VIII, 10, éd. A. D. Menut, p. 427);
b) 1370 en parlant de pers. (
Id.,
ibid., 12, p. 430);
c) 1560
inegal en parlant de la mesure des éléments comparés (
Grevin,
Olimpe, p. 271 : ses cheveux [...] d'
inegale mesure);
2. 1578
inegal « dont les éléments ou les participants ne sont pas égaux » (
Ronsard,
Sonnets pour Hélène ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 17, p. 240 : combat
inégal).
B. Qui n'est pas égal à soi même
1. 1538
inegual « non uni » (
Est.);
2. 1552 « qui n'est pas régulier (pas, pouls, etc.) »
(ibid.); 3. 1559
inegal « qui n'est pas constant » (
Amyot,
Vies des hommes illustres, Sylla, t. 1, p. 318 : fort
inégal en ses meurs);
4. 1609 « dont la qualité n'est pas constante » (
Régnier,
Satire X ds
Œuvres compl., éd. J. Plattard, p. 88). Réfection d'apr.
égal* du m. fr.
inequal, empr. au lat.
inaequalis « inégal, raboteux; dissemblable; variable; inconstant ».