INVOLUTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1314 anat.
l'involucion des boiaus « enroulement sur soi-même (des boyaux) » (H.
de Mondeville,
Chirurgie, 375 ds T.-L.) − 1559 (
Jean Falco,
Notabilia supra Guidonem scripta, Lyon, p. 217 ds
Sigurs, p. 518);
2. 1371 « complication, embarras » en partic.
involutions de procès « assemblage de difficultés, d'embarras (dans un procès) » (
Lit. remiss. ex Reg. 102, ch. 330 ds
Du Cange,
s.v. involumen);
3. a) 1639 math.
poincts ... en involution (
Beaugrand ds
Brunot t. 6, p. 530, note 1);
b) 1861 géom. (
Sylvester ds
Comptes Rendus de l'Ac. des Sc., t. 52, p. 741);
4. 1814 bot. (
Nysten);
5. 1919 « évolution sur soi-même, enroulement sur soi-même » (L.
Daudet,
Monde images, p. 192 : l'origine de la vie apparaît comme explosive, comme le développement instantané d'une longue
involution);
6. 1948 [éd.] philos. (
Lalande,
loc. cit.). Empr. au lat. d'époque impériale
involutio « enroulement », en b. lat. « action d'enrouler », formé sur le supin
involutum de
involvere « faire rouler, enrouler, envelopper », v. aussi
involucre.