INVINCIBLE, adj.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1370
ignorance invicible [
sic] « ignorance des choses dont il est impossible qu'une personne ait eu connaissance » (
Oresme,
Ethiques, éd. A. D. Menut, V, 10, fol. 98c, note 4, p. 292); dans la lexicogr. de
Fur. 1690 à
Lar. 19e; 2. 1538 « qu'on ne peut vaincre » (
Est.);
ca 1562 « dont on ne peut triompher » (
Bonivard,
Histoire des Papes, fol. 78 v
o); en partic. 1595 [éd.] « qu'on ne peut maîtriser »
un degoust invincible (
Montaigne,
Essais, éd. A. Thibaudet, III, XIII, 1220). Empr. au lat.
invincibilis « qu'on ne peut vaincre », composé de
in-
1négatif et de
vincibilis « qu'on peut vaincre », lui-même dér. de
vincere « vaincre »; le sens 1 est le calque du lat. eccl.
ignorantia invincibilis, dep. St Thomas (
cf. Thomas-Lexikon et
Blaise Latin. Med. Aev.).