INTRONISER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1223 « placer (sur un trône) » (
Gautier de Coinci,
Les Miracles de Nostre Dame, éd. V.Fr. Kœnig, I Mir. 11, 745 : Es grans chaieres, es haus trones Les riches boute et
intronixe); 1294 liturg. (
Les Miracles de Saint-Éloi, éd. M. Peigné-Delacourt, p. 66);
2. ca 1485 « installer un souverain sur le trône » (
Mistére du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, IV, 265, 33124 : Aucuns, par leurs pensées folles, se sont cuidez esvertuer A ung autre constituer et
introniser roy des Juifz);
3. 1690 « placer en cérémonie un évêque sur son siège » (
Fur.);
4. 1832 fig. verbe pronom. (
Balzac,
L. Lambert, p. 93 : peut-on attribuer la magie par laquelle la volonté
s'intronise si majestueusement dans les regards); 1839 (
Id.,
Illus. perdues, p. 409 : de théâtre en théâtre, où Lucien
fut intronisé comme rédacteur, complimenté par les directeurs). Empr. au lat. eccl.
inthronizare « placer sur un trône épiscopal », lui-même empr. au gr. ε
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