INTRODUIRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoitié
xiies. « faire entrer quelqu'un dans un endroit »
entreduire (
Psautier de Cambridge, 42, 3, ds T.-L.);
2. 1308 « faire admettre » ici part. passé
instroduiz (S.
Berthomé, Bibl. La Rochelle, ds
Gdf.
Compl.);
3. 1470 terme de dr.
cause introduite (
Lettres de Louis XI, IV, 175 ds
Bartzsch, p. 65); 1804
introduire en justice (
Code civil, art. n
o464, p. 86);
4. 1509 « faire admettre quelqu'un dans une société » (J.
Lemaire de Belges,
Illustrations de Gaule, éd. J. Stecher, I, X : Bardus [...]
introduisit une secte de Poëtes et rhetoriciens, lesquelz furent nommez Bardes);
5. 1529 « faire figurer, insérer (ici l'extrait d'auteur dans un ouvrage) » (G.
Tory,
Champfleury, f
o6 v
o);
6. 1569 « présenter à, donner accès auprès de quelqu'un » (E.
Pasquier,
Recherches, IV, 33 ds
Hug.);
7. 1615 « faire entrer une marchandise dans un pays » (
Montchretien,
Traicté de l'Oeconomie Politique ds
Kuhn, p. 32); 1797
introduire en contrebande (
Voy. La Pérouse, t. 2, p. 355);
8. 1828
introduire à (ici à la poésie) (
Sainte-
Beuve,
Tabl. poés. fr., p. 9). Empr. au lat.
introducere « amener, introduire », francisé au cours du
xives. d'apr.
conduire*.