INTERROGER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1355, 12 mars
interroguer cont. jur. (Ordonnance ds
Isambert,
Rec. des anc. lois fr., t. 4, p. 767 : demanderont et
interrogueront le vaillant et l'estat des personnes et de leurs mesnies); 1399
interroger (Lille,
Recueil des anc. coutumes de Belgique, I, II, 203 d'apr. K.
Baldinger ds
R. Ling. rom. t. 20, p. 82); 1690 (
Fur. : un examinateur
interroge un enfant);
2. 1532
se interroguer + interrogative indir. « se demander » (
Rabelais,
Gargantua, XXIII, éd. R. Calder et M.A. Screech, p. 165); av. 1784 empl. absol. « se poser des questions à soi-même » (
Diderot,
Essai sur la peinture, éd. R. Desné, p. 63);
3. 1674 « examiner qqc. avec attention pour y trouver réponse à une question » (
Racine,
Iphigénie, I, 2 : Des victimes vous-même
interrogez le flanc). Empr. au lat.
interrogare « interroger, questionner »; a évincé la forme pop. a. fr.
enterver (
ca 1165 ds T.-L.).