INTERPRÈTE, subst.
Étymol. et Hist. 1. 1321, 14 sept. « crieur public »
par interpreite coustumé (
Lettres du prévot de Paris accordant 11 articles de statuts aux jongleurs et ménétriers ds R.
de Lespinasse,
Métiers de Paris, III, 581), attest. isolée;
2. a) fin
xives. [ms.] « prophétesse » (
Bersuire,
Tit. Liv., B.N. 20312 ter, f
o9 ds
Gdf. Compl.); 1549 « celui qui transmet, explique la volonté des dieux » (
Ronsard,
Le Bocage, II, 53 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, II, 159);
b) 1466 « celui qui explique »
bons interpres (P.
Michault,
Doctrinal du temps présent, 14, 282 ds
Z. fr. Spr. Lit. t. 64, p. 56); 1564
interprete (
Thierry);
c) 1588 « (d'une chose) ce qui fait connaître une chose cachée » (
Montaigne,
Essais, éd. A. Thibaudet, III, XIII, p. 1235 : les songes sont les loyaux
interprètes de nos inclinations);
d)1636 « celui qui a charge de faire connaître les intentions d'un autre » (
Tristan,
Marianne, V ds
Littré);
e) 1847 « celui qui joue un rôle au théâtre, qui interprète une œuvre » (
Balzac,
Cous. Pons, p. 258 : Il fut à la fois Beethoven et Paganini, le créateur et l'
interprète);
3. a) 1562 « celui qui traduit par écrit d'une langue dans une autre » (
Bonivard,
Advis et devis de noblesse, 163 ds
FEW t. 4, p. 760a);
b) 1596 « celui qui traduit oralement, truchement » (
Hulsius). Empr. au lat. class.
interpres, -etis « agent entre deux parties, intermédiaire; celui qui explique ».