INTERPELLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1364-73
interpeller aide « invoquer » (
Bersuire,
T.-Liv., ms. Ste-Gen., f
o84b ds
Gdf.), attest. isolée;
2. 1534 « couper la parole à quelqu'un, interrompre » (
Rabelais,
Pantagruel, éd. V. L. Saunier, IX bis, p. 64, 218);
3. fin
xvies. « sommer quelqu'un, le mettre en demeure de s'expliquer sur les faits » (
Visions advenues au sultan Amurat ds
Variétés histor. et litt., éd. E. Fournier, III, 209); plus gén. 1780 « poser une question »
interpellé du fait (
Mirabeau,
Lettres, t. 4, p. 222);
4. 1790 pol. (M
meRoland,
Let., t. II, p. 363 ds
Brunot t. 9, p. 778, note 1). Empr. au lat. class.
interpellare « interrompre quelqu'un, déranger, troubler », l'emploi jur. s'est développé à partir de l'époque impériale (v.
TLL s.v. 2242, 32
sqq.).