INTERMÈDE1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1554
intermedie « divertissement donné entre les diverses parties d'un spectacle, surtout entre les actes d'une pièce de théâtre » (
Melin de Saint-
Gelays,
Sophonisbe ds
Œuvres, éd. P. Blanchemain, t. 3, p. 168 : Première
intermedie [
cf. Advertissement, p. 162 :
Intermedie signifie pause, à la manière de France, ou scene, selon les Latins]), seulement au
xvies., v.
Hug.;
b) 1597
intermede (
Ollenix du Mont-
Sacré [N.
de Montreux],
Arimène, Au lecteur ds
R. xvies., t. 15, p. 162);
2. 1682 « événement qui interrompt provisoirement la continuité de quelque chose » (
La Fontaine,
Le Quinquina ds
Œuvres, éd. H. Régnier, t. 6, p. 336, 297 : Otez le temps des soins, celui des maladies,
Intermède fatal qui partage nos vies);
3. mus.
a) 1765 synon. d'
opéra-bouffe (Encyclop.); b) 1894
intermède instrumental [ici, à propos de l'aria n
o18 du
Messie de Haendel] (
Combarieu,
Rapp. mus. et poés., p. 244). Empr. à l'ital.
intermedio, attesté au sens 1 dep.
xvies. (
Machiavel ds
Batt.), au sens 2 dep. 1669 (
Tesauro,
ibid.), d'abord adj. signifiant « qui représente un état de transition » (dep. 1502, Fr.
Martini,
ibid.), empr. au lat.
intermedius « id. ».