INTERLOCUTEUR, -TRICE, subst.
Étymol. et Hist. 1. 1549 plur. « personnages qu'un écrivain introduit dans un dialogue » (
Cl. Marot,
Deux Colloques d'Erasme, éd. G. Guiffrey, t. 2, p. 191);
2. 1791 « toute personne qui parle, qui converse avec une autre » (
Bern. de St-P.,
Chaumière ind., p. 86);
3. 1952 « personne avec laquelle on peut engager une négociation politique » (
Le Monde, 19 janv., p. 5, col. 3). Empr. au lat. des humanistes
interlocutores « partenaires dans un dialogue » (
xves.,
cf. Fr. mod. t. 22, 1954, p. 257);
cf. aussi l'angl.
interlocutoures (1514) et l'ital.
interlocutori (1537), lui-même prob. tiré du b. lat.
interloquuntur (3
epers. du plur. de l'ind. prés. de
interloqui « converser, discuter »), 1
ermot de la trad. lat. par Chalcidius (
ives.) du
Timée de Platon, calque gr. δ
ι
α
λ
ε
́
γ
ε
ι
ν « converser, discuter ».
Cf. Fr. mod. t. 22, pp. 89-95.