INTENSIF, -IVE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. 1495 « intense, qui provoque un accroissement d'intensité » (
Bernard de Gordon,
Pratique IV, 12 ds
Gdf. : accidens de l'ame [...]
intensifz);
2. ca 1700 philos. « qui a le caractère de l'intensité, de la force » (
Fénelon,
Extrait d'une lettre sur la réfutation de Spinosa ds
Littré); 1819 (
Maine de Biran,
Journal, p. 231 : des sensations, des qualités
intensives);
3. 1840 ling.
verbe intensif, forme intensive (
Ac. Compl. 1842); 1867
particule intensive (
Littré);
4. a) 1859 agric.
culture intensive (
Encyclop. pratique de l'agriculteur, Tableau des ét. agric., I, 375-6, Didot ds
Quem. DDL t. 15);
b) 1893 « qui fait l'objet d'un effort intense » (
Durkheim,
Divis. trav., p. 6 : travail
intensif). Empr. au lat. médiév. et scolast.
intensivus « caractérisé par une tension, un effort, un accroissement » (
Thomas-Lexikon; Blaise Latin. Med. Aev.), dér. par substitution du suff. (
-ivus, v.
-if) de
intensio (intension*). Au sens 3,
cf. b. lat.
intentivus « augmentatif (en parlant d'un préfixe, d'un adverbe) ».