INSINUER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1336 dr. anc. « publier, notifier, faire connaître (un acte juridique) » (Arch. JJ 70, fol. 13 r
ods
Gdf.); 1368
id. « enregistrer
(id.) » (
Charte ds
Livre Roisin, éd. Brun-Lavainne, p. 420).
B. 1. 1359 « faire pénétrer adroitement dans l'esprit » (
Ch. A. mun. Senlis ds
Gdf.
Compl.);
2. 1541
s'insinuer a (qqn) « se glisser adroitement ds l'entourage de quelqu'un » (
Calvin,
Instit., VI, p. 363 ds
Hug.); 1662
esprit insinuant [de Mazarin] (
La Rochefoucauld,
Mém., éd. D.L. Gilbert et J. Gourdault, t. 2, p. 63 [1643]);
3. 1588
s'insinuer en « (d'une substance) pénétrer dans » ici, empl. par image (
Montaigne,
Essais, II, XII, éd. M. Thibaudet et M. Rat, p. 467). Empr. au lat.
insinuare « faire pénétrer au sein de, introduire, glisser dans » fig. « pénétrer, faire pénétrer dans les bonnes grâces, la faveur de quelqu'un » à l'époque class.; « déclarer, notifier, faire connaître » à basse époque; spéc. « déclarer, notifier, faire connaître » à basse époque; spéc. « enregistrer » à l'époque médiév. (s.d. ds
Nierm.).