INQUIÉTUDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1447 « faute de repos » (
Internelle Consolacion, éd. A. Pereire, 154 d'apr.
FEW t. 4, p. 705b); av. 1590 (
Paré,
Œuvres, livre 20, chapitre 13, éd. J.-F. Malgaigne t. 3, p. 104 :
inquietude du corps... qui empesche de dormir); spéc. av. 1685 « petites douleurs des membres qui causent une espèce d'impatience » (
Montfleury,
Dame médecin, II, 5 ds
Livet Molière);
2. 1530 « agitation, trouble de l'esprit, de l'âme » (
Palsgr., p. 234b : inquyetnesse of mynde :
inquietude); 1580 « trouble, état d'anxiété, d'irrésolution, de perplexité » (
Montaigne,
Essais, I, XXIV, éd. A. Thibaudet et M. Rat, p. 124); 1648 « état de crainte » (
Rotrou,
Vencest., II, 2 ds
Littré). Empr. au b. lat.
inquietudo « agitation » spéc. « vexation, ennui, action d'être inquiété; absence de repos moral, inquiétude, anxiété » ds la lang. des chrét.;
cf. l'a. fr.
inquietudine d'esperit (
Explic. sur le Deuter., Maz. 1351 [cote que le catal. imprimé n'a pas permis de vérifier, peut-être inexacte?], fol. 115a ds
Gdf.), autre empr.; et la forme isolée
enquetume (
ca 1230 ds T.-L.), de formation analogue à celle de
coutume*.