INONDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoitié
xiies. verbe intrans. « déborder »
enunder (
Psautier d'Oxford, 77, 23 ds T.-L.); fig.
xiiies. « affluer en grand nombre » en parlant de pers. (
Baudoin de Condé,
Dits et Contes, 91, 337,
ibid.);
2. ca 1250 verbe trans. « recouvrir » fig.
enonder (
Robert de Blois, III, 123, 1330,
ibid.);
ca 1265 « couvrir d'eau »
enonder (
Brunet Latin,
Trésor, éd. Fr. J. Carmody, I, 122); p. ext.
a) 1554 « submerger » en parlant de pleurs
inonder (
Loys le Caron,
Poésies, f
o65 r
ods
Gdf. Compl.);
b) 1653 en parlant du sang
innonder (
Saint-
Amant,
Moyse sauvé, éd. J. Bailbé et J. Lagny, II, 306); fig. 1653 « envahir » en parlant de pers.
inonder (
Vaugelas,
Quinte-Curce ds
Rich. 1680). Empr. au lat.
inundare « déborder » dér. de
undare « rouler des vagues, se soulever » avec préf.
in- marquant le mouvement « vers ». Les formes fr. en
i ne se généralisent qu'au début du
xves. (1420,
Arch. du Nord, B 4025, fol. 1 v. ds
IGLF).