INGRAT, -ATE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1370-72 « qui n'a pas de reconnaissance » (
Oresme,
Eth., ix, 9, éd. A.D. Menut, p. 473, note 5); fin
xives. (E.
Deschamps, II, 155, 29 ds T.-L.); 1633 spéc. « qui ne répond pas à l'amour qu'on lui porte » (
Corneille,
Galerie du Palais, III, 1);
2. 1639 « qui exige de gros efforts sans résultat »,
peine ingrate (
Tristan L'
Hermite,
Panthée,I, 1 ds
Littré); av. 1704
terre ingrate ici fig. (
Bourdaloue,
Sur la récomp. des Saints, 1
eravent, p. 21,
ibid.);
3. 1511 « déplaisant, désagréable »
vies ingrates (
Lemaire de Belges,
Concorde des deux lang., éd. J. Frappier, p. 26, 463). Empr. au lat.
ingratus « désagréable, déplaisant; qui n'a pas de reconnaissance ».