INGÉNIEUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1537-40 (
Comptes des bâtiments du roi, éd. L. de Laborde, t. 1, pp. 132-133 : A Jean Albo, orlogeur et
ingénieur du pais de Provence, pour avoir vacqué, luy et ses compagnons, ou fait des tuyaux et engins qu'il a fait et entend faire pour servir à faire monter et descendre les eaux des puis audit lieu de Fontainebleau, pour conduire et faire aller lesdites eaux ès jardins, offices et autres endroits dudit lieu). Réfection, d'apr.
ingénier*, de l'a. m. fr.
engigneor « constructeur d'engins de guerre » (attesté de
ca 1155,
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 329, au
xives., v.
Gdf. et T.-L.), dér. de
engin*; cette réfection est prob. due à la volonté de séparer le mot de l'anc. verbe
engignier « tromper », attesté jusqu'au début du
xviies. (v.
FEW t. 4, p. 686 a, et
Bl.-W.
1-5).