INFUS, -USE, adj.
Étymol. et Hist. 1. xiiies. [ms.]
infus en « enduit de » (
Livre des simples medecines, Bibl. Ste Gen. 3113, f
o33c, éd. P. Dorveaux, p. 88, § 496);
2. xiiies. [ms.]
infus a « répandu dans, infusé » (
ibid., f
o11a, p. 28, § 143);
3. a) théol.
α) xves.
grace infuse et celestine (
Annales archéologiques, XV, 167 ds
IGLF);
β) 1680
science infuse (
Rich.);
b) fin
xves. « répandu dans l'âme (se dit de connaissances, vertus, etc.) » (
Jean Molinet,
Faictz et dictz, éd. N. Dupire, t. 2, p. 511, 159);
c) 1834 p. iron.
avoir la science infuse (
Balzac,
Langeais, p. 275). Empr. au lat.
infusus, part. passé de
infundere « verser dans, répandre dans (ou sur); faire pénétrer ». Le sens théol. remonte au lat. chrét.
scientia infusa « versée par Dieu dans l'âme, et non acquise » (
cf. Blaise Latin. Med. Aev.).